En mai 2024, j’ai fait le sketch à gauche en m’inspirant d’un tableau de Friedensreich Hundertwasser. J’ai essayé de visualiser les feuilles et les troncs des cocotiers en m’inspirant de la photo de droite.
J’ai ensuite fait une aquarelle en faisant tout mon possible pour oublier mon attachement pour le réel. J’ai ajouté le visage d’un « Boza » (Bolom Zafer) dans l’arbre comme Hundertwasser ajoute parfois des visages dans certains de ses tableaux.
De retour à Maurice, j’ai fait une petite peinture à l’acrylique sur toile, mais je ne suis pas du tout convaincu du résultat. Je pense devoir faire un dernier essai en plus grand pour vérifier si cette direction me va et à quel point j’aurais pu l’adapter dans mes futures peintures. Comme je l’ai écrit sur mon téléphone, un de mes plus grands défis est de volontairement m’éloigner de la réalité et « d'oublier la logique dans mes peintures. »
J’ai finalement décidé de faire un nouveau tableau de grande taille cette fois. La progression du tableau au-dessus - (1 à 5) montre quelques étapes que j’ai suivies pour arriver au tableau final à gauche. J’ai beaucoup aimé donner des visages aux arbres, car cela leur donne une présence particulière. Je crois que si les arbres avaient des visages, les hommes auraient réfléchi à deux fois avant de les couper. Peindre ce tableau a été pour moi un exercice très instructif. J’ai peint des fonds complexes sur lesquelles je suis revenu avec de nouveaux graphismes. Le plus difficile pour moi a été de faire reculer d’un pas le réalisme et tenter de laisser mes émotions me guider.
Le style Zafer est évolutif et c’est ce qui fait mon bonheur. Je crois que ce style prendra plusieurs directions avant de se stabiliser, mais ce ne sont que des suppositions. Après tout, je ne suis que l’exécutant.
